En appliquant la méthode ci-dessous, vous enlevez de votre maté le goût du bois ou de la courge qui peut être astringent et peu agréable. De plus vous pourrez vérifier l’étanchéité de votre maté, et le rendre plus étanche au besoin.
Comment effectuer cette préparation ?
Il suffit de verser de la yerba jusqu’au 2/3 environ du maté, et de remplir avec de l’eau chaude. Ensuite laisser reposer pendant quelques heures, maximum une nuit. Comme le bois, le bambou ou la calebasse vont absorber de l’eau, il peut être nécessaire de rajouter de l’eau au cours de la journée.
Après cela, jeter la yerba et rincer. Si besoin, enlever avec une cuillère la chair en trop sur les parois en grattant légèrement et bien laisser sécher le maté à l’air (surtout pas dans une armoire). L’intérieur aura pris une couleur allant du vert foncé au noir. Cette couleur est normale, il ne s’agit pas de moisissure.
Il peut parfois être nécessaire de refaire l’exercice une deuxième fois, si la première n’a pas suffit à étanchéifier complétement le récipient.
Conseil: placer votre maté sur une assiette à soupe, il arrive que des matés aient un défaut (ce sont des produits naturels), et il se peut que de l’eau s’écoule du maté. Dans ce cas, bien laisser sécher, et essayez une deuxième fois. S’il n’est toujours pas étanche alors n’hésitez pas dans ce cas à nous le signaler, il vous sera remplacé ou remboursé (voir les conditions de vente).
La menthe est une plante très répandue dans le monde et se propage comme une mauvaise herbe. Les vertus médicinales de ses feuilles et le menthol qu’elles contiennent, tout comme le goût qu’elles apportent aux plats, en font une plante aromatique de choix.
La menthe est une plante vivace de la famille des Lamiacées aux petites fleurs blanc bleuté, mauves, roses ou lilas qui pousse sur des terrains humides. Elle se propage grâce à la pollinisation (mode de reproduction des fleurs, principalement grâce aux insectes tels que les abeilles), mais également grâce à des rhizomes, sortes de racines horizontales contenant des réserves alimentaires. Ces rhizomes poussent sous la terre et font apparaître des tiges à intervalle régulier. Le nom ‘menthe’ viendrait de la mythologie grecque et plus précisément d’une nymphe appelée Menthè qui aurait été transformée en plante.
Variétés et produits dérivés
La menthe compte dix-huit espèces différentes, mais trois d’entre elles et leurs hybrides dominent le marché : la menthe aquatique (Mentha aquatica), la menthe du Canada (Mentha canadensis) et la menthe en épi ou verte (Mentha spicata).
La menthe poivrée (Mentha piperita) est un hybride issu d’un croisement entre la Mentha aquatica et la Mentha spicata. Elle représente la menthe la plus utilisée en phytothérapie, médecine fondée sur les extraits de plantes. Ses feuilles sont également utilisées sous forme d’infusions pour leurs propriétés digestives, ou en cuisine dans les taboulés, salades ou farces par exemple. La sensation de fraîcheur que sa consommation provoque vient du menthol qu’elle contient. Enfin, ses feuilles sont également utilisées pour la production d’huiles essentielles pour leurs vertus antiseptiques (désinfectantes).
La menthe verte ou en épi (Mentha spicata, ou viridis) est composée d’une tige de couleur pourpre et de fleurs rosées ou lilas, atteignant une hauteur de 30 à 60 cm, mais pouvant aller jusqu’à 1.20 m. Originaire du Proche-Orient et du sud de l’Europe, la menthe verte croît maintenant autour du globe dans les milieux humides et ensoleillés. Ses feuilles sont utilisées pour soigner de nombreux troubles, tels que des troubles digestifs, le rhume, des affections de la peau et de la bouche et bien d’autres encore. Elle est également utilisée dans l’industrie agroalimentaire pour la fabrication de dentifrices, de chocolats à la menthe, de lotions ou de liqueurs et comme herbe aromatique.
La menthe aquatique (Mentha aquatica ou hirsuta), à la tige verte ou rougeâtre et aux fleurs rosées ou blanches, pousse en Europe, en Asie occidentale, en Afrique septentrionale et australe et en Amérique. Elle est souvent utilisée pour ses vertus antioxydantes et antibactériennes sous forme d’huile essentielle.
Enfin, la menthe du Canada (Mentha canadensis), originaire d’Amérique du Nord et d’Asie orientale, représente la principale source commerciale de la production du menthol naturel.
Nutrition
Plus que son arôme, la menthe fraîche fournit également des vitamines, comme la vitamine E ainsi que du bêta-carotène.
AUBURN, René et MAGNAN, Didier, 2008. Cultiver les plantes sauvages & comestibles. Chamalières : Éditions Artémis.
CANOPÉ et Académie de Dijon, s.d. Les plantes médicinales [en ligne]. [Consulté le 11 mars 2016].
DOUAY, Sébastien, 2009. Systématique des Angiospermes, Menthe verte, Mentha spicata [en ligne]. [Consuté le 14 mars 2016]. Disponible à l’adresse : http://galerneau.pierre.free.fr
TELA BOTANICA, 2011. Mentha aquatica L [en ligne]. [Consulté le 14 mars 2016]. Disponible à l’adresse : http://www.tela-botanica.org
La yerba maté, aussi connu sous son nom botanique Ilex paraguariensis, est un arbuste à multiples usages originaire des régions d’Amérique du Sud et sa plante est cultivée principalement en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. Cousin du houx commun, cette espèce a des feuilles persistantes naturellement caféinées. Celles-ci sont cueillies et séchées pour consommation, traditionnellement infusées dans l’eau chaude dans une calebasse (gourde) avec une bombilla (paille avec filtre) pour en faire une boisson.
Les origines de la yerba maté sont ancrées dans le folklore. En raison de ses bienfaits pour la santé, les peuples indigènes des forêts tropicales du sud de l’Amérique du Sud l’appelaient « l’herbe des dieux ».
Aux origines
Les origines de la yerba maté sont ancrées dans le folklore. Les premières traces de la consommation de maté remontent à l’utilisation des feuilles de cette plante par le peuple Guarani. Le mot « maté » vient du guarani « Caa-mate », « Caa » signifiant « plante » et « mate » désignant le récipient dans lequel était bu le maté.
En raison de ses bienfaits pour la santé, les peuples indigènes des forêts tropicales du sud de l’Amérique du Sud l’appelaient « l’herbe des dieux ». Les nations consommaient le maté comme base pour certains de leurs médicaments ainsi que pour leurs bienfaits physiques et vertus thérapeutiques. De plus, le maté avait une valeur spirituelle et était utilisé lors des cérémonies religieuses et autres cérémonies tribales.
Les guaranis utilisaient notamment ces feuilles comme monnaie, objet de culte, et la consommaient en infusion.
Le café des cowboys
Les gauchos (cowboys des plaines du Sud) argentins consommaient des boissons à base de yerba maté afin de profiter de leurs propriétés stimulantes et nourrissantes lors des longues journées et périodes de sécheresse et de famine. Plusieurs dégustaient ce « café des cowboys » matin ou soir autour d’un feu de camp et les gourdes circulaient de mains en mains en attendant la préparation des repas.
Il existe trois variétés de maté : Le maté affiné, le maté vert et le maté torréfié.
Le maté affiné « traditionnel« , c’est une yerba mate à la teinte jaunâtre, à la texture poussiéreuse et au goût très amer : C’est le type de maté idéal pour préparer avec la calebasse. Attention! Le maté commercialisé par la plupart des marques de maté contient une grande quantité de poudre selon la tradition sud-américaine. Nous sommes donc les seuls à pouvoir vous offrir un maté traditionnel sans trop de poudre et peu d’amertume.
Le maté vert est un maté au goût équilibré, moins amer que le maté affiné. Sa texture peu poussiéreuse et son goût agréable en font un maté idéal pour les débutants qui souhaitent découvrir cette boisson. Notre maté verde est constitué uniquement des feuilles donc sans poudres idéal pour préparer des infusions.
Le maté torréfié est un maté qui a subit une phase de torréfaction (processus utilisé pour la fabrication du café). Ce processus consiste à chauffer les feuilles de maté à haute température permettant aux feuilles de révéler un goût caramélisé avec des arômes proche du cacao.
Nous ne commercialisons pas ce type de maté, notre maté est cultivé par des petits producteurs et sèche à aire naturelle.
L’invincible yerba maté
Lors de leurs conquêtes des pays d’Amérique du Sud, les colons espagnols ont découvert les vertus stimulantes et thérapeutiques des feuilles et boissons à base de maté. Malheureusement pour eux, contrairement au café ou au cacao (les cultures commerciales plus connues), les feuilles de yerba maté étaient plus difficiles à récolter. Le maté était traditionnellement récolté dans les forêts sur des arbres sauvages (ceux-ci ne seront pas domestiqués avant plusieurs siècles). De plus, les graines devaient être mangées et digérées par les oiseaux indigènes afin de bien germer. Toutefois, avant de vous mettre à la recherche d’oiseaux rares de la forêt tropicale sud-américaine, voici quelques conseils pour cultiver votre propre yerba maté à la maison.
Augmente l’énergie et la vigilance
Améliore la concentration et la mémoire
Booste le système immunitaire
Protège contre les maladies cardiaques
Aide à perdre du poids
Réduit le stress et l’anxiété
Améliore la digestion
Lutte contre les infections
Prévient le cancer
Favorise la longévité
La préparation du maté, un véritable rituel
Pour préparer un maté, il faut une calebasse, une bombilla et du maté. Avoir un thermos à maté est un plus, mais il n’est pas indispensable. Étape 1 : Faire chauffer de l’eau à 80°C Étape 2 : Remplir sa calebasse (prêt de la moitié) avec environ 25 grammes des feuilles de maté et former un puits avec sa yerba Étape 3 : Placer sa bombilla “ la paille filtrante” dans le puit formé dans la calebasse tout en bouchant son extrémité puis verser l’eau chaude jusqu’aux deux tiers de la calebasse. Étape 4 : Laisser infuser 2 à 3 minutes ajouter de l’eau froide pour couper l’infusion et votre maté est prêt pour être siroté à l’aide de la bombilla.
La grande particularité du maté est la possibilité de l’infuser de nombreuses fois (jusqu’à 20 infusions pour une même préparation). Donc très écologique, pas besoin de changer et laver des tasses et des tasses! Les grand adeptes de maté utilisent en complément un thermos à maté pour pouvoir ré-infuser leur maté toute la journée sans avoir à chauffer de l’eau.
Culture de la plante
La plante pousse principalement en Argentine, dans le sud du Brésil, en Uruguay et au Paraguay. Par contre, celle-ci a également été introduite à Hawaï, où le climat est semblable. Notre yerba maté biologique et équitable est cultivé à l’ombre, sous la riche canopée de la forêt tropicale. Les jeunes plantes ont besoin de rayons de soleil éparpillés afin de bien conserver leurs nutriments et minéraux. La taille de l’arbre peut varier entre 25 et 60 pieds de haut !
Comment cultiver la yerba maté
La culture du yerba maté est compliquée. Les graines de yerba maté doivent être stratifiées (un traitement au froid) avant d’être semées et prennent entre 6 mois et un an pour germer.
Selon votre expérience de jardin, il sera peut-être plus simple de poursuivre avec une bouture. Idéalement, procurez-vous une bouture relativement ligneuse vers la fin de l’été. Pour obtenir un meilleur taux de succès, appliquez une hormone d’enracinement (qui se trouve sur l’internet ou dans un centre de jardinage). Certains amateurs de jardin recommandent de tremper les boutures dans une solution d’acétone et d’eau à 50 % avant d’utiliser l’hormone d’enracinement. Il est également préférable de placer les boutures dans un mélange de perlite et de mousse de tourbe.
Puisque les plantes de yerba maté proviennent d’une région tropicale, elles préfèrent un climat chaud et humide avec beaucoup de précipitations. Votre plante aura une croissance optimale si la température reste supérieure à 16 degrés Celsius.
Si les températures et l’humidité de votre région sont généralement élevées, vous pouvez essayer de faire pousser votre yerba maté à l’extérieur. Sinon, gardez votre plante à l’intérieur (dans un pot sur le rebord de votre fenêtre).
Gardez votre plante yerba maté au soleil ou à l’ombre partielle. Elle poussera bien dans une terre à Ph acide (jusqu’à pH6.8), sablo-limoneuse, riche en matières organiques et qui retient l’eau.
N’oubliez pas que votre petit arbre est habitué aux climats de pays comme le Brésil. Arrosez donc régulièrement votre yerba maté et ne laissez pas le sol se dessécher !
Assurez-vous de tailler régulièrement votre arbre puisque, tout comme votre look capillaire de confinement, les feuilles de yerba maté peuvent commencer à partir dans tous les sens.
Alors que la plupart des pépinières ne vendent pas les semences ni les plantes de yerba maté, il est possible de s’en approvisionner à certaines pépinières culinaires ou pépinières ayant un département culinaire.
Au final …
Bien que la culture d’un arbre de yerba maté ne soit pas évident, les feuilles et la plante ont une riche histoire ainsi que de multiples bienfaits sur le corps. La yerba maté est reconnue comme étant riche en minéraux et regorgeant d’antioxydants, de propriétés anti-inflammatoires et de vitamines tels que la vitamine E et C. Grâce à ses 24 vitamines et minéraux, 15 acides aminés et une pléthore de polyphénols, la yerba maté a beaucoup plus de bienfaits que votre café matinal ! Les produits à base de yerba maté sont un meilleur choix qu’un flat white, latté au thé vert matcha ou simple thé vert. Le maté, c’est beaucoup plus qu’un simple breuvage … à vos tasses et bombillas!
Cette plante amazonienne est une sœur un peu moins connue d’ilex paraguariensis (yerba maté). Elle contient en plus de nombreux ingrédients précieux, une forte concentration de caféine naturelle et un excellent goût doux. Guayusa contient une énorme dose d’énergie (elle contient 3 % de caféine), d’antioxydants et de minéraux ! Ilex guayusa est un substitut sain parfait pour les boissons énergisantes trop sucrée et remplace les problèmes d’acidité du café.
Cette plante appartient à la famille des houx et provient des forêts tropicales humides de l’Équateur.
Le Guasuya est utilisé depuis plus de 1500 ans, mais n’a fait son apparition sur le marché occidental que récemment. Considéré comme l’un des super aliments en vogue, à l’instar de la spiruline ou de l’acérola, le Guayusa n’a pas fini de nous surprendre.
Que des propriétés bénéfiques !
La puissance des propriétés bénéfiques d’Ilex guayusa fait que de plus en plus de personnes, en particulier celles exposées à un effort physique et mental accru, l’incluent dans leur regime alimentaire. Guayusa est avidement utilisé par les athlètes, les hommes d’affaires et les personnes associées à l’industrie créative.
Elle a été utilisée encore de nos jours comme élément des infusions cérémonielles des populations indigènes des tribus Jivaro Shuar et Kichwa. Les Indiens buvaient guayusa avant un effort physique et mental, p. ex. avant la chasse, pendant les guerres ou lors de rituels religieux.
Quelles sont ses propriétés ?
La plante Guayusa, avec un taux élevé de caféine naturelle, c’est un excellent énergisant pour les personnes sensibles à la caféine. Elle apporte de l’énergie tout en douceur pour étudier, travailler et faire du sport toute au long de la journée, de plus, ses feuilles contiennent plus d’antioxydants que le thé vert !
Elle garantit un excellent effet stimulant. Chaque dose correspond en moyenne à 3% de caféine pure, ce qui la rend une des boissons les plus énergisantes !
Riche en vitamines et minéraux : Magnésium, calcium, zinc, potassium, vitamines C et D. Il apporte des acides aminés essentiels et acides chlorogéniques pour le maintien du poids et bienfait cardiaque.
Quel goût a la Guayusa?
Le thé guayusa contient de fortes concentrations de caféine, d’acides aminés, de vitamines et d’antioxydants. La saveur du guayusaest similaire à celle du maté. En revanche, son goût est moins amer. Il est herbeux et riche avec une douce saveur sucrée.Le guayusa a de légers arômes fruités et une texture crémeuse.
Comment se préparer le thé Guayusa?
Rien de plus simple, le thé guayusa se prépare comme une infusion classique :
Verser de l’eau fraîche et froide dans une grande casserole ou une bouilloire à thé. Utiliser uniquement de l’eau pure, de source ou non filtrée pour obtenir le meilleur goût.
Porter l’eau à ébullition et retirez du feu.
Ajouter 1 cuillère à soupe ou 2 grammes de feuilles de guayusa séchées dans une gourde à thé.
Verser l’eau chaude sur les feuilles et laissez infuser pendant 4 à 7 minutes.
Laisser infuser jusqu’à 10 minutes pour une infusion plus forte.
Déguster !
À l’image du maté glacé, le thé guayusa peut également être consommé comme un thé glacé.Pour cela, il suffit de préparer son infusion comme indiqué ci-dessus, laisser refroidir à température ambiante, puis placer au congélateur pendant quelques heures. À déguster bien frais pendant les chaudes journées d’été !
Avec plus de 380’000 espèces reconnues selon the World Flora Online (WFO), la longue histoire des plantes a débuté, il y a plus de 500 millions d’années et se poursuit au gré des bouleversements qu’a connu et que connaitra la Terre dans le futur.
L’histoire évolutive des végétaux est un processus de complexification croissante depuis au moins 1,2 milliard d’années.
Malgré les mauvais traitements que nous leur faisons subir, les plantes ont été des compagnes fidèles à qui nous devons d’être là aujourd’hui.
https://youtu.be/DLHsT2Vz2JA
De la plante au médicament
Au début du XIXe siècle, on observe un grand tournant dans l’histoire du médicament lorsque, imprégnée jusqu’alors d’une pratique empirique et souvent d’inspiration magique ou religieuse, la pharmacie commence à être dominée par la chimie.
Comme il a été mentionné dans le chapitre précédent, les plantes ont toujours accompagné Homo Sapiens dans sa découverte du Monde.
L’histoire de la cueillette …
La cueillette pratiquée par les populations nomades de chasseurs-cueilleurs, appelée cueillette de ‘trouvaille’, leur permet de subvenir à leurs besoins en nourriture. Avec l’agriculture, la cueillette se transforme en travail systématique, la récolte. La cueillette dans la nature sauvage reste cependant très utile aux classes défavorisées pour compléter leur régime alimentaire. Puis, la cueillette sauvage se transforme en activité de loisir avec l’augmentation du niveau de vie à l’ère industrielle.
Avec la chasse et la pêche, la cueillette sauvage demeure ancrée dans les pratiques alimentaires même après l’avènement de l’agriculture. Toutefois, elle subsiste dans les sociétés n’ayant pas développé de cultures systématiques et chez les populations paysannes et pauvres qui, pendant des siècles, ont complété grâce à elle leurs ressources alimentaires.
Durant la préhistoire, les populations cueillent les plantes comestibles sauvages qu’elles trouvent pour subvenir à leur besoin en nourriture. En fonction des saisons, les noix et les racines sont ramassées pour être conservées, et les fruits et légumes frais sont consommés immédiatement.
Lors de la révolution néolithique, les tribus nomades se sédentarisent et commencent à domestiquer les plantes et les animaux. Avec l’éveil des premières civilisations humaines, l’agriculture voit le jour et la cueillette de ‘trouvaille’ (ou sauvage) se transforme en travail raisonné et systématique : la récolte.
L’espace de culture se mue en territoire et la récolte devient une activité économique avec le développement de la société marchande durant l’Antiquité. Dans les jardins potagers qui apparaissent dès l’Antiquité, puis tout au long du Moyen Âge et au-delà de la Révolution industrielle, la cueillette raisonnée, ou la récolte, s’inscrit dans des pratiques plus larges d’arboriculture et de maraîchage.
Dès le 19e siècle, en Occident, la cueillette devient une pratique urbaine avec l’apparition des potagers d’ouvrier et la multiplication des jardins privés dans les villes. La botanique se développe et de nombreuses publications d’ouvrages spécialisés sur les plantes et leurs bienfaits popularisent la cueillette qui devient une activité de loisirprisée des citadins dans les campagnes. Cependant, l’interdiction de récolte dans certains lieux protégés limite cette pratique.
Au 20e siècle, la cueillette prend des formes diverses. Avec le mouvement ‘hippie’ des années 1960, par exemple, elle symbolise le retour vers la nature et l’engagement social, participant à l’émergence de nouvelles mentalités de consommation. Cet engagement social réapparaît par exemple au Royaume-Uni en 2008 avec le mouvement peas & love apparu dans le Yorkshire. La ville de Todmorden de ce comté, touchée par la crise, voit naître sur l’initiative des citoyens des vergers et potagers urbains destinés à tous, gratuits et en libre-service, appelés Incredible Edible (incroyables comestibles). L’idée s’inscrit dans une volonté de consommation collaborative et d’entraide. Le concept se répand peu à peu avec, aujourd’hui, environ 700 autres sites dans le reste du monde. Quant à la cueillette sauvage, elle reste présente sous forme de loisir. Le sentiment d’exploit après avoir trouvé la plante comestible ou la recherche de la rareté poussent de plus en plus de gens à cueillir champignons, herbes aromatiques et baies dans des zones sauvages et à redécouvrir des variétés oubliées.
Fruits, légumes, gastéropodes ?
Le terme ‘cueillette’ n’est pas exclusivement réservé aux produits du règne végétal. Il est également utilisé pour parler du ramassage de petits animaux comestibles, comme les escargots et les fruits de mer.
COUPLAN, François, 2009. Le régal végétal : plantes sauvages comestibles. Paris : Éditions Ellebore. ISBN 9782869851849
GARNOTEL, Joseph, 2014. Au banquet de la nature : alimentation, agriculture et politiques. Paris : Éditions Quae. ISBN 9782759221509
MACHON, Nathalie et MACHON, Danielle, 2015. À la cueillette des plantes sauvages utiles. Paris : Éditions Dunod. ISBN 9782100724451
MARTIN, Lucie, 2014. Premiers paysans des Alpes : alimentation végétale et agriculture au Néolithique. Rennes : Presses universitaires de Rennes
MAZOYER, Marcel, 2002. Histoire des agricultures du monde : du néolithique à la crise économique. Paris : Éditions du Seuil. ISBN 9782020530613
THEVENIN, Thierry, 2012. Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser. La Geneytouse : Éditions Lucien Souny.
CAILLAT, Sophie. 2012. « Incredible edible » : un potager citoyen et gratuit pour tous ? Pas si fous ces Anglais. Nouvel Observateur [en ligne]. 30 juillet 2012. [Consulté le 07 mars 2016]. Disponible à l’adresse : http://rue89.nouvelobs.com
CAILLAT, Sophie. 2012. La révolution « peas & love » ou les « Incroyables comestibles ». Nouvel Observateur [en ligne]. 11 mai 2012. [Consulté le 07 mars 2016]. Disponible à l’adresse : http://rue89.nouvelobs.com
PAULL, John, 2011. Incredible Edible Todmorden: Eating the Street.Farming matters. Septembre 2011. pp. 28-29.
A chaque instant de la journée, boire un thé ou une tisane fait du bien au corps et à l'esprit. Pensez à votre bien-être. Ignorer